Texte à traiter par un agent conversationnel

Je m’appelle Laurine Roux, je suis autrice et je suis ici pour le Festival du Livre de Paris pour signer le Souffle du Puma à l’École des Loisirs. Le souffle du Puma, c’est l’histoire de Poma, une jeune fille qui fait partie d’un peuple soumis aux Incas. Comme elle est infiniment belle, elle va être kidnappée. Là, elle va rencontrer une autre jeune fille, elles vont devenir amies, elles vont se rendre compte qu’elles ont été choisies pour un sacrifice très spécial. Poma, c’est une jeune fille qui est très courageuse, elle fera tout pour refuser les assignations qui lui sont faites. Une fille qui n’est pas issue du peuple dominant. et elle, elle va se battre. Et c’est une des seules qui va, dans l’histoire, qui va regarder dans les yeux, ce qui est formellement interdit, l’empereur Inca. Elle ne va pas baisser les yeux. Ce n’est pas une jeune fille qui baisse les yeux. Poma, elle vit avec sa grand-mère, puisque ses parents ont été assassinés par les Incas. Ils étaient rebelles. Et elle hérite de ses parents cette insoumission là, qui est cultivée par la grand-mère aussi. La grand-mère qui, quand elle est enlevée par les Incas, lui transmet un pendentif, un puma, et lui dit cette parole. Le puma ne vit pas dans une cage. Et cette parole-là, pour moi, elle me semblait capitale parce qu’elle était fondatrice pour Poma. C’était un leg et le pendentif serait un talisman autant que les mots. Et elle va croire que justement, quand on a la force du puma en soi, tout est possible. En parallèle de cette histoire-là, puisqu’ils vont parcourir 700 kilomètres pour aller être sacrifiées en haut d’un volcan qui s’appelle le mont Llullaillaco, je raconte toutes les recherches scientifiques qui sont faites sur le corps trois momies qui ont été découvertes en haut de ce volcan dans les années 90. Je raconte l’histoire d’une scientifique, une médecin légiste. qui explore le corps de ces trois momies. Le roman vient du choc que j’ai eu en découvrant la photo de la Doncella, l’une de ces trois momies. Les conditions atmosphériques ont permis de conserver les corps dans la terre tels quels. Leur visage a des expressions quasi vivantes, c’est assez troublant. C’est vrai qu’à la fin du roman, j’évoque le mentir vrai d’Aragon, qui est une notion à laquelle je suis très attachée. C’est le pouvoir de la fiction de passer par des chemins d’illusion pour mieux dire le réel. Et dans cette histoire là, j’ai mêlé le sort de Poma, qui est un personnage complètement imaginaire. Je l’ai mêlé au sort de ces trois enfants qui, eux, ont été retrouvés et qui, eux, ont existé. Donc, il était absolument impossible pour moi de faire n’importe quoi dans cette histoire. Donc, je me suis documentée. Je me suis beaucoup documentée. J’ai beaucoup lu. d’ouvrages historiques, d’archéologues, d’anthropologues, pour être juste, non pas pour dire la vérité, mais pour être juste.

Note : Ce texte est la transcription (gladia.io) relue et retravaillée de l’interview de l’autrice Laurine Roux réalisée lors du festival du livre de Paris 2023. La vidéo originale est sous licence CC BY. Vous pouvez donc exploiter ce texte en citant l’auteur de cette vidéo :
Interview de Laurine roux sur Le souffle du puma par l’école des loisirs est sous licence CC BY 4.0